Mise en évidence de la déformation de surface induite par l'exploitation des sites de stockage de gaz naturel d'Izaute et Lussagnet (Sud-Ouest de la France)
Michel Peyret  1@  
1 : Géosciences Montpellier  -  Site web
Université des Antilles et de la Guyane, Institut national des sciences de l\'Univers, Université de Montpellier, Centre National de la Recherche Scientifique : UMR5243, Institut national des sciences de l\'Univers, Institut national des sciences de l\'Univers, Institut national des sciences de l\'Univers, Institut national des sciences de l\'Univers, Institut national des sciences de l\'Univers, Institut national des sciences de l\'Univers, Institut national des sciences de l\'Univers, Institut national des sciences de l\'Univers, Institut national des sciences de l\'Univers, Institut national des sciences de l\'Univers, Institut national des sciences de l\'Univers, Institut national des sciences de l\'Univers, Institut national des sciences de l\'Univers, Institut national des sciences de l\'Univers, Institut national des sciences de l\'Univers, Institut national des sciences de l\'Univers, Institut national des sciences de l\'Univers, Institut national des sciences de l\'Univers, Institut national des sciences de l\'Univers, Institut national des sciences de l\'Univers
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Afin de garantir un approvisionnement continu en gaz naturel, celui-ci est stocké dans des réservoirs aériens ou souterrains. Ces stockages souterrains (>10 Gm3 en France) s'effectuent soit dans des gisements épuisés, soit dans des cavités salines, soit encore dans des nappes aquifères. C'est le cas des sites de Lussagnet et Izaute (Sud-Ouest de la France) gérés par TIGF (Total Infrastructures Gaz France). Le gaz y est injecté sous pression dans un système aquifère constitué d'une couche de sables infra-mollassique Eocène en forme de dôme et d'une épaisseur de ~50 m, surmontée d'une couche argileuse imperméable d'épaisseur supérieure à 500 m. Leur capacité de stockage est d'environ 3 Gm3 chacun, pour une production de 32 à 45 MNm3/jour.

Différents puits de contrôle permettent de suivre l'évolution de la charge piézométrique de la nappe, de la position de l'interface eau/gaz et de la pression de la bulle de gaz. Ce suivi illustre le caractère cyclique d'injection (printemps-été) et soutirage (automne-hiver). Le dimensionnement spatial de ces 2 sites de stockage et les variations de pressions mesurées suggèrent une possible déformation en surface détectable par InSAR (de l'ordre de quelques mm entre le centre de la zone de stockage et le champ lointain).

Nous avons mené une analyse de type PSI sur les archives radar Envisat (orbites ascendantes) acquises sur la zone et couvrant la période 2003-2010. Malgré une forte couverture végétale (agriculture) et des conditions atmosphériques fortement variables dans le temps et dans l'espace, nous avons pu mettre en évidence qu'à cette zone de stockage est associée une déformation de surface de nature cyclique. Celle-ci est quasi-synchrone avec l'exploitation du stockage, et d'amplitude maximum de l'ordre de 2 cm entre le maximum de stockage et le maximum de soutirage. Cette carte de déformation permet également de discuter la zone d'influence de ces sites d'exploitation via les transferts de pression.

 


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